Sérums du Zodiaque – Partie 2 – Trois sérums pour les gouverner tous

Dans le premier article sur les sérums du Zodiaque, on apprend qu’Élysion, le conglomérat à l’origine de la plupart des drames du roman Malgovert, a conçu trois sérums primaires – Cocyte, Léthé et Styx – qui permettent respectivement d’aplanir les émotions, effacer la mémoire et doper l’imagination. 

Plus encore, lorsqu’ils sont mélangés (qu’ils soient additionnés ou soustraits), ces trois sérums sont capables d’altérer à peu près toutes les aptitudes psychiques susceptibles de représenter un obstacle dans l’établissement d’une dictature insidieuse. 

Une potion de vérité obtenue par mélange de sérums primaires

Pour que cela fonctionne, il faut néanmoins introduire la notion de “dosage négatifs”, c’est-à-dire considérer des “anti-sérums” engendrant les effets opposés aux sérums primaires : un anti-Cocyte pour accroître les fluctuations de l’humeur et l’intensité des émotions, un anti-Léthé pour déterrer des souvenirs enfouis et un anti-Styx pour provoquer une forme d’aphantasie. 

Ainsi, en dosant différemment les sérums et leurs anti-sérums, Élysion a pu concevoir d’autres produits comme une potion de vérité et un psychotrope pour l’instauration de rêves lucides introspectifs. Pour illustrer la logique derrière ces mélanges, prenons l’exemple du sérum de vérité qui vise à faire passer un cobaye aux aveux. Un tel produit requiert trois altérations psychiques : 
une augmentation de la fébrilité pour éviter le mutisme contrôlé (effet opposé au Cocyte) ; 
une mise en exergue du souvenir ou de l’élément à avouer (effet opposé au Léthé) ; 
et le blocage de la capacité à imaginer une vision alternative de la réalité pour mentir (effet opposé au Styx). 

D’un point de vue SF, on peut modéliser la résultante ainsi : 

Sérum de Vérité = Anti-Cocyte + Anti-Léthé + Anti-Styx 

Quel rapport avec le Zodiaque ?

Dans le premier article, j’explique que la résistance innée des cobayes à ces sérums découle de l’existence de treize archétypes de structure cérébrale (c’est une invention narrative, pas une base scientifique réelle). L’architecture et le fonctionnement de nos cerveaux peuvent ainsi se ranger dans treize groupes, de manière non binaire (on peut appartenir à plusieurs catégories dans des proportions différentes). 

Voilà donc le Zodiaque : la classification neurophysiologique au cœur de Malgovert qui attribue, pour chacune des treize typologies cérébrales, un indice de réceptivité (-1, 0 ou 1) relatif à chaque sérum primaire (un peu comme les groupes sanguins ou les profils MBTI, mais pour le psychisme). 

La classification neurophysiologique du Zodiaque


En théorie, il y avait vingt-sept combinaisons possibles. Cela faisait beaucoup (trop). Toutefois, en ajoutant comme contrainte le fait que chaque cluster doive posséder au moins un zéro, on peut se ramener à treize combinaisons, exactement comme le nombre de constellations zodiacales (on notera l’apparition du Serpentaire, absent des horoscopes, entre le Scorpion et le Sagittaire). Cela permet également de mieux séparer les signes en évitant les combinaisons trop proches (lorsqu’un seul indice ne varie que d’une unité). 

Comment interpréter la classification ?

Prenons un individu qui appartient à la catégorie du Bélier : il est négatif au Cocyte ce qui signifie qu’une petite dose de Cocyte aura un effet opposé à l’effet habituel : il engendre donc un sursaut émotionnel. On peut l’interpréter comme une sorte d’effet rebond pharmacologique. Néanmoins, cette opposition n’est possible que sur des doses modérées. Si un profil du Bélier s’administre des prises régulières (ou des surdosages) de Cocyte, alors on observera une convergence vers l’effet habituel (le lissage de l’humeur). La résistance psychique finit donc toujours par s’affaisser. Elle laisse toutefois une marge de manœuvre intéressante lors de dosages contrôlés. D’un point de vue mathématique, on pourrait imaginer que les symptômes suivent différents cycles d’hystérésis (courbe des effets en fonction des causes) selon le profil zodiacal. 

Dans la série Malgovert, on apprend plus tard que les treize classes zodiacales permettent, via un autre sérum, d’autres types d’aptitudes psychiques, collectives cette fois, mais ceci est une autre histoire… Ce qui est certain, c’est que selon son signe, il faudra soigneusement doser les sérums pour défaire les ennemis de l’intrigue. 

Conclusion 

En combinant les émotions, les souvenirs et l’imagination, on peut créer toute sorte de psychotropes : sérum de vérité, sérum hypnotique, sérum de partage onirique, etc. La classification du Zodiaque traduit le fait que notre système de défense à l’égard de ces produits est inné et inégalement réparti, à l’image des virus et bactéries qui développent des résistances et des rares humains naturellement immunisés contre ces fléaux. Mais ce qui apparaît comme une vulnérabilité psychique pourrait devenir un avantage si l’on manipule les bons sérums. Il vous faudra toutefois connaître votre cluster zodiacal et doser les composants primaires avec sagesse. 

Enfin, on peut le pressentir avec la logique additive et soustractive des sérums, il existe une complémentarité mathématique dans les treize profils du Zodiaque. Comme bien souvent, l’union semble nécessaire ; les forces des uns compensent les faiblesses des autres et les synergies mentales sont l’unique moyen d’en sortir vainqueur. Alors, trouverez-vous à temps les combinaisons qui vous permettront de survivre ?

Posts les plus consultés de ce blog

Le Zodiaque, ce coach RH que vous ignoriez

Hypercube – Appréhender la quatrième dimension sans perdre la tête

Sérums du Zodiaque – Partie 1 – Altérer l’esprit pour soumettre l’ennemi